LE SPORT

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Le mot sport, traduit en turc des langues occidentales fait référence à l’exercice physique qui améliore la santé physique et mentale individuellement ou collectivement dans le cadre de règles spécifiques. En arabe, le mot « riyadah » est utilisé pour définir le sport et signifie « former la première progéniture d’animaux tels que les chevaux et les ânes, purifier son âme ». Le mot « riyadah » qui signifie aussi « préparer les animaux à l’équitation, aux compétitions et aux expéditions ; combattre la passion et la sensualité en réduisant l’alimentation ; faire de l’exercice régulièrement pour garder un corps vigoureux, fort et en bonne santé » a un sens plus large que le sport.

Le rôle du sport est important dans le développement sain des enfants et dans la vie normale des adultes ainsi que des personnes âgées. Pour cette raison, depuis l’Antiquité, le sport est considéré comme la principale méthode d’entraînement du corps, de l’âme et de la pensée. Avec le sport, il est visé de renforcer la personne physiquement, à augmenter sa mobilité, à développer sa capacité à prendre une décision rapide et à avoir un bon moral. Le sport permet de décharger l’énergie accumulée, de se détendre et de se débarrasser des tensions et des soucis de la vie quotidienne.

 Dans un verset à propos du prophète Moïse (Moussa), l’importance du développement physique et moral est soulignée à travers les paroles des filles du prophète Shuayb, qui disent que la personne la plus appropriée pour un emploi est celle qui est physiquement forte et moralement fiable. (Al-Qasas 28/26). Les sports tels que le tir, l’équitation, la natation, la course et la lutte sont également encouragés.

Dans l’un de ses hadiths, le Prophète déclare que chaque croyant est bon, mais qu’un croyant fort est meilleur et plus aimé d’Allah qu’un croyant faible. Il demande ainsi aux croyants d’être ambitieux sur les choses qui lui seront bénéfiques (Muslim, “Qadr”, 34).

L’un des avantages indéniables du sport est qu’il maintient généralement les jeunes, ayant déjà dépenser leur énergie, à l’écart des mauvaises habitudes. Considérant que la religion de l’Islam interdit les habitudes néfastes telles que l’alcool, le jeu, la drogue et la prostitution, il devient clair que les activités sportives, qui ont une fonction de protection contre de tels maux, doivent être admises.

Le principe d’honnêteté, que le Prophète a montré comme la plus haute vertu après la foi, est également valable pour le sport (Musned, III, 413; IV, 385; Muslim, “Îmân”, 95). Les ruses et les tricherie réalisés lors des compétitions étaient considérées comme contraires à l’éthique du sport dans la culture islamique. Aujourd’hui, l’éthique sportive s’exprime avec l’expression anglaise « fair play », qui signifie « jeu juste et honnête ».

La discipline sportive enseigne l’abnégation, la patience, la maîtrise de soi et l’impartialité. Même si une personne atteint le sommet d’une branche, il n’est pas possible d’y rester en permanence. Il a été également déclaré dans un hadith que le véritable homme fort n’est pas celui qui frappe le dos des autres dans la lutte, mais celui qui peut surmonter sa colère lorsqu’il est en colère (Bukhârî, “Adab”, 76).

Selon l’utilité, diverses activités sportives sont considérées comme religieusement autorisées et parfois même comme Sunna, mais les utiliser comme un outil de pari ou de jeu représente un problème, pouvant aboutir au haram. Effectivement, de nos jours, on constate que les courses de chevaux et les branches sportives telles que le football sont surtout utilisées dans les jeux de hasard. Dans les sources de hadiths, l’attention est attirée sur le fait que même des jeux d’enfants peuvent se transformer en jeux d’argent. D’autre part, ceux qui font du sport devraient protéger leur chasteté et ne devraient pas faire du sport un moyen d’obscénité et d’exhibitionnisme, en le détournant de son objectif premier (Abdurrezzâk es-San‘ânî, X, 467).

Dans les versets du Coran sur la course pour des récompenses de l’Au-delà, il y a une référence à la course (al-Mu’minun 23/61; al-Hadîd 57/21; al-Mutaffifîn 83/26). Dans une narration, il est dit que le Prophète a concouru avec Aisha à deux reprises, la première fois sa femme a gagné. La deuxième fois, c’est lui qui a gagné. Il a finalement lié cela à sa prise de poids (Musned, VI, 39, 264). Les Compagnons étaient également en compétition les uns avec les autres. Parmi les Compagnons, il y avait ceux qui couraient très bien. L’équitation a une place particulière dans l’histoire de l’Islam et de nombreux ouvrages ont été écrits à ce sujet puisqu’il existe de nombreux hadiths sur son importance.

 

NEBİ BOZKURT