C’est un besoin primordial pour une personne de développer des objectifs nobles qu’elle peut considérer comme important d’être réalisé, pour sa paix intérieure et son bonheur. Parce que, comme l’a dit Maslow, nous avons un fort sentiment d’« appartenance ». Ce besoin d’appartenance trouve une réponse dans la littérature en psychologie comme « donner du sens » à notre vie. Sans aucun doute, il existe des valeurs fondamentales qui guident chaque être humain. Cela nous donne une position contre tout ce que nous rencontrons dans la vie. La dimension spirituelle de notre vie, que nous appelons valeurs fondamentales, peut également être évaluée dans ce contexte.
Les valeurs fondamentales sont naturelles et universelles. Dans l’histoire humaine ces valeurs ont généralement pris place en tant que valeurs religieuses. Par exemple, l’honnêteté, la justice, la moralité, la protection de la dignité humaine sont ainsi. Ces valeurs créent une estime de soi dans notre monde intérieur, ce qui nous donne la tranquillité d’esprit.
Dès le plus jeune âge, nous rêvons tous des métiers dans lesquels nous voulons travailler. Certains d’entre nous veulent être médecins, d’autres enseignants, avocats, etc… Nous voulons toujours exercer les métiers que nous aimons. Cela est bon pour notre bien-être et augmente notre efficacité de travail.
Le respect et l’amour que la personne éprouve pour son métier sont d’une grande importance tant dans le développement de son métier que dans sa formation. Dans la littérature, c’est ce qu’on appelle le respect professionnel. Essayons de voir la signification de ce terme à travers des exemples concrets…
L’un des indicateurs importants du respect et de la sensibilité qu’une personne attribue envers sa profession est le sens des responsabilités qu’elle a envers son travail. Ce sentiment prend plus d’importance chez les responsables religieux. En conséquence, il est considéré comme une responsabilité d’aller au travail à l’heure, d’ouvrir la mosquée à l’heure, de commencer la prière, à l’heure. Aider les personnes qui viennent vous écouter et qui veulent apprendre de vous quelque chose afin d’orienter leur vie demande une certaine compétence. Il est impossible pour des fonctionnaires qui n’ont pas reçu une formation de psychologie et de pédagogie de s’adresser aux masses et de leur apporter satisfaction. Parfois, cela peut aussi produire des résultats négatifs et nocifs. Par conséquent, acquérir un sens de responsabilité professionnelle est un signe important du respect que nous avons pour notre travail.
Il faut aussi mentionner la moralité exigée par la profession. Qu’il s’agisse d’une fatwa ou d’autres questions consultées, il est nécessaire de donner des réponses claires et honnêtes, en tenant compte de l’état psychologique des personnes.
On peut voir des femmes, des hommes, des enfants, des personnes âgées, des jeunes et des étrangers dans les mosquées. Se conduire avec respect, tenir compte des raisons de leur venue à la mosquée et les guider à cet égard est une exigence de la moralité du personnel de la mosquée. Aider et soutenir les personnes qui suivent les cours de Coran en termes religieux, sociaux et psychologiques est aussi une exigence de l’éthique du travail. Réaliser les objectifs du cours, contribuer à la socialisation des personnes dans l’environnement du cours, les aider à se détendre psychologiquement doit également être une exigence de nos valeurs fondamentales.
Il faut savoir que notre Créateur déclare que tout le monde recevra la récompense de ses actes en retour. Cette devise nous rappelle, qu’il est de notre devoir d’être honnêtes, justes, compréhensifs, conscients de nos responsabilités dans le cadre de nos valeurs fondamentales, surtout de respecter notre métier et de le faire avec amour. Par conséquent, nous avons la responsabilité à la fois mondaine et extra mondaine de respecter nos valeurs fondamentales et de respecter notre profession… Terminons notre discours par ce verset : « Ô notre Seigneur, donne-nous de Ta part une miséricorde; et assure-nous la droiture dans tout ce qui nous concerne ». (Al-Kahf, 18/10.)
Hatice ACAR ÇINAR
