Tout le monde espère. L’espoir pénètre dans tous les cœurs. Mais combien de personnes osent se regarder à travers la fenêtre de l’espoir ? Les gens sont frustrés lorsqu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils attendent. Ce qui frustre n’est pas la vérité en elle-même, mais le voile qui la recouvre. Se connaître laisse entrevoir des lueurs d’espoir ; or ne pas savoir étouffe ce minime faisceau. Le faux espoir promet un faux monde et donne une fausse paix. Le véritable espoir, d’autre part, augmente la résistance lorsque l’attendu ne se produit pas, ou lorsque l’espoir ne se présente pas. Celui qui a un réel espoir n’est pas facilement déçu. Même après déception, la probabilité de la vaincre est beaucoup plus élevé par rapport à une personne désespérée. Le désespoir est l’état d’une personne qui ne désire pas être guérie et qui prend plaisir à se mutiler.
L’espoir rime avec l’expérience ; c’est quelque chose qui s’apprend. Tout comme l’impuissance… Le désespoir consume les gens. Or l’espoir les agrandit. Une personne sans espoir ne peut pas trouver une issue même si elle nage dans les possibilités. L’attente est à la fois la cause et le résultat de l’espérance. Une personne pleine d’espoir agit aussi lors de l’attente afin de se préparer aux multiples situations possibles, auxquelles il devrait faire face. À cet égard, l’espoir améliore la capacité de deviner et de patience.
Une personne pleine d’espoir peut également tomber dans le désespoir de temps en temps. D’ailleurs, l’espérance n’est-elle pas en elle-même une lutte contre le désespoir ? Ce qui rend l’espoir précieux et indispensable, c’est qu’il peut exister malgré le désespoir. Le désespoir est une émotion plus puissante que l’espoir. Être prisonnier de quelque chose, c’est nier sa propre existence. D’autre part, l’espoir est la lutte de l’homme pour l’existence. Pour une personne qui n’est pas pessimiste, le désespoir est une excuse pour embrasser à nouveau l’espoir. C’est l’occasion de se reconstruire. L’espoir ne signifie pas qu’il ne faut jamais trébucher ou tomber ; mais bien au contraire, il représente la détermination.
L’espoir est un moineau, parfois il se lasse de lutter. Voici l’étrangeté. Comment une personne devient parfois géante en s’accrochant à un moineau et renaît de ses cendres lorsqu’elle tombe. Bien sûr avec l’espoir. Le parcours d’une personne n’est pas toujours orné de fleur et de bonheur. La route bifurque encore, et encore. L’espoir est la recherche de soi, la marche vers soi-même.
L’espérance est le contact d’une personne avec elle-même et son Créateur, pour se retrouver, pour comprendre les autres. Le désespéré est coupé de lui-même et des autres.
Bien que l’espoir soit souvent décrit comme étant de l’attente, il ne s’agit pas de baisser les bras et d’abandonner, mais de continuer sa démarche malgré la piètre situation
L’espoir n’est pas un état de lâcher-prise, mais un état d’esprit adopté après avoir réfléchi aux multiples possibilités et fait le nécessaire. Nous espérons non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour les autres. Sans exception, dans tous les domaines et toutes les voies, l’être humain se voit obligé de faire face à des difficultés ; néanmoins, l’espoir a le pouvoir de les surmonter.
Nombreux sont ceux qui confondent l’espoir avec le manque de volonté et la paresse. Ce genre d’espoir ne profite à personne, il rend paresseux et engourdi. L’espoir change la vision et la compréhension d’une personne, augmente son étonnement et lui donne de l’enthousiasme sur sa route dans ce monde. Un individu qui a de l’espoir ne se retire pas de la vie. Bien au contraire, il s’inclut à chaque instant en ayant le cœur léger d’avoir fait de son mieux. Lorsque l’espoir s’installe dans le cœur, son réconfort est amplement suffisant.
